jeudi 24 novembre 2011

Le terrassement, le bourdon des champs et l'embrasement

Fallait s'en douter, j'allais bien passer par l'étape de la pelle et la pioche. Une étape parmi temps d'autres à venir. J'attaque le terrassement de la plus grande pièce de 70m². Pour l'occasion, Rym m'a acheté un poste radio, c'est quand même plus sympa d'écouter la radio ou un p'tit coup de Dream Theather pour se motiver. De toutes les façons, je n'ai pas le choix pour le terrassement. Il me faut de la matière pour mes toilettes sèches aux gravats. En gros, j'ai mis trois jours cumulés pour venir à bout de la zone non sans mésaventure...
Le premier week-end, cagnard d'enfer, pas facile... surtout que les voisins avaient organisé un BBQ dominical gargantuesque. En fait, je crois qu'il ne m'ont pas vu de la journée... C'était assez difficile à comprendre... Je passais  régulièrement devant eux pour vider les brouettes de gravats, ils vidaient régulièrement leur verre généreusement remplis, ma brouette l'était aussi. On faisait des trucs à peu près similaires, on aurait pu se comprendre à un moment... Bon, c'est vrai, je n'ai pas fait de grands signes à la Robinson Crusoé... Je me suis finalement demandé si le soleil n'avait été trop généreux avec moi, avec ma raison... Les voisins n’étaient peut-être pas là. Je n'étais peut-être pas en train de bosser comme un âne...
Les mésaventures, c'était deux week-ends après. Je commence par la moins enflammée... J'avais bien remarqué des bourdons s'infiltrer dans le sol entre les carreaux de terre cuite. Les bourdons, çà pique pas ! J'ai toujours entendu çà. C'était sans compter qu'il existe plusieurs catégories de ces bestioles à ailes. Moi, j'ai toujours entendu dire que les bourdons, çà pollinisent leurs fleurs. A priori, cà ne parait pas hostile comme occupation. Sauf que quand on leur met un coup de pioche en travers la gueule, eh ben, y a un truc qui se passe entre l'agresseur et l'agressé ! Un intérêt particulier de l'agressé pour son agresseur ! Je ne dirais pas que c'est immédiatement fusionnel parce qu'on ne leur laisse pas le temps d'en arriver a ce degré d'intimité...
Ca commençait à "bourdonner" pas mal autour du nid à moitié détruit. Faut dire que j'étais en forme avec ce que je m'étais envoyé la veille chez Alex, j'aurai pu bosser pendant trois jours sans manger. Sans boire, çà aurait été limite mais sans manger, c'est sûr. Certains bourdons se posaient sur la pioche... donc l'agresseur. Si bien que ce dernier, à moitié envouté, réitérait ses attaques. Jusqu'au moment où, j'ai distingué un autre type de bourdon, plus petit. Comme on dit:"Plus c'est petit, plus c'est mignon... mais moins c'est con !". J'ai assez vite compris que j'allais me faire butiner sans pour autant m'être vêtu façon fleurs des champs. Résultat: 4 piqures et une bonne frayeur... Ben, y a Juliette qui se fout limite de ma gueule quand je lui dis que je regarde Arte ! J'aurai dû me faire une séance de rattrapage intensive en VOD sur les Apidae. Ouais, ben j'ai regardé depuis...
... J'ai pas fini... la seconde mésaventure... c'était le moment où, poursuivit par mes potes à z'ailes, je sortais en courant du bâtiment. Avant de commencer le terrassement, j'avais empilé un tas de bricoles à brûler, ce que j'ai fait ce jour en arrivant, j'ai mis le feu au tas...
Il avait fait chaud Avril/Mai, j'avais demandé à la locataire de mon champs de passer un coup de débroussailleuse autour du pressoir. Ce n'était pas trop entretenu et comme je lui prête le champ. Elle me rend service. Elle aurait pu ramasser l'herbe sèche dispersée çà et là pour donner aux moutons et aux poneys, qui au passage, passe un peu trop de temps à me regarder travailler. Arrêtez, çà devient compassionnel ! Elle n'avait donc rien ramassé. Et moi, j'ai pas vu qu'elle ne l'avait pas fait ! Du coup, en sortant du pressoir, j'ai cru que c'était opération terre brulée en Touraine ! Faut savoir que "l'herbe sèche dispersée çà et là" associée à une allumette qui sait ce que signifie "çà et là"..., inutile d'expliquer, çà cramait sur 100m²... C'est pas trop grave, quand y rien autour... quand y a rien ! Putain, y avait un champ de 10 hectares de blé blond et sec à moins cinq mètres ondoyant au grès du vent ! Sur l'instant, j'ai pas vraiment eu le temps de penser à la flamme de ma vie, la flamme du soldat inconnu... J'ai naturellement couru pendant 1h30 avec des seaux emplis d'eau de la citerne que j'avais installée quelques semaines auparavant.

Un gros big up à mes potes à z'ailes. Sans qui, le sort du blé, et le mien, aurait été voisin ! J'ai tout de même faillit appeler les pompiers ! C’était panique à bord !

Dire qu'il me reste 20 mètres cubes de foin dans le grenier..

Elle a de la gueule ma brouette ! La masse, elle déchire sa mère !













Ben, c'est du terrasement


Le champs de blé qu'a faillit cramer !

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